Contes pour enfants: La tricoteuse de mots avec Layla Darwiche
Dans sa maison au bout du monde, une femme vit seule et se parle à elle-même. Des mots doux ou piquants, des mots d’amour, des mots amers roulent à ses pieds : il y en a partout, du sol au grenier ! Un jour, elle prend ses aiguilles et se met à tricoter. Un mot à l’envers, un mot à l’endroit, des histoires naissent sous ses doigts : une jeune fille aux cheveux de soie, une boulette de semoule qui deviendra roi... D’origine libanaise, Layla Darwiche est venue naturellement au conte, après des études et une expérience de la scène. Elle partage depuis plus de huit ans avec un public d’adultes ou d’enfants des histoires qui l’ont émue ou amusée. Elle puise son répertoire dans les contes traditionnels du Moyen Orient et la mémoire familiale transmise par sa grand-mère « à la bouche fleurie », puis par son père. Fascinée par les contes de femmes, elle cherche sans relâche à trouver l’image juste, le mot vrai et à naviguer entre légèreté et gravité. « Le conte est un espace de liberté. L’essentiel c’est la voix. Elle est le véhicule par lequel les spectateurs vont s’échapper de leur siège pour voyager. Même s’ils écoutent la même histoire, ils ne feront pas tous le même voyage, car le conte laisse une grande part de liberté à chacun pour se créer ses propres images. Le conteur vous emmène dans son monde, votre imagination fait le reste. Le conte est aussi un retour à l’essentiel, aux rapports humains. Il est un fil transparent qui tisse des liens entre le conteur et les spectateurs.