Les festivals ont longtemps été une exception dans un monde culturel structuré par des saisons, des programmations et des lieux permanents. Depuis trois décennies, le nombre d’événements a connu un essor spectaculaire. Quelles sont les raisons économiques, culturelles, sociales et politiques de la festivalisation ? Cet essor ne témoigne t-il pas aussi d’une transformation, plus profonde, de notre relation à la culture et aux autres ? Ne nous dit-il pas quelque chose sur la place de l’art dans nos sociétés post-industrielles ? La présentation d’Emmanuel Négrier revient sur cet ensemble de questions en se basant sur ses travaux réalisés sur l’économie des festivals, l’évolution de leurs publics, la comparaison internationale des festivals de musique, et des politiques publiques de soutien aux événements. E. Négrier est directeur de recherche en science politique, et directeur du CEPEL (Centre d'Études Politiques de l'Europe Latine) à l'Université de Montpellier. Ses recherches portent sur les politiques culturelles, les changements territoriaux, les comportements politiques. Il a notamment publié les ouvrages : Les nouveaux territoires des festivals (Paris, 2007), Les publics des festivals (Paris, 2010), Festivals de musique(s), un monde en mutation (Paris, 2013), Le hip-hop en scènes. Mutations artistiques et innovations politiques (2018), Breaking the Fourth Wall. The Proactive Role of Live Performance Audiences (2018), Les projets culturels de territoire (Grenoble, 2018).